Témoignage SEPAC

Jean-Jacques Guiot a rencontré Catherine Ludewig et relate son interview dans le journal L’Avenir du vendredi saint. Catherine est membre active du Conseil Pastoral de l’unité pastorale Notre-Dame d’Arlon et a vocation d’animer des groupes de jeunes de l’UP

Catherine Ludewig, vous êtes arlonaise et chrétienne. Pour vous, Pâques, c’est quoi ?

Wouah ! L’espérance en la résurrection. Vraiment le cœur de la foi chrétienne. La certitude d’être aimée. Quelque chose presque d’incompréhensible à l’intelligence humaine. La foi s’expérimente, elle ne se comprend pas, elle se vit.

Durant ce carême, vous venez de vivre une expérience un peu particulière. Une retraite accompagnée. On peut dire que la religion s’adapte à de nouvelles formules et à la technologie ?

Tout à fait, j’ai vécu une semaine de prière accompagnée, une retraite dans ma vie quotidienne, j’ai continué à travailler, à m’occuper de ma famille, en consacrant plus de temps à la prière, tout en étant accompagnée.

Et à travers l’ordinateur ?

Oui, pour moi, par visio-conférence. On a commencé le dimanche par une retraite collective avec tous les participants. Les organisateurs de la SEPAC (semaine de prière accompagnée) nous ont présenté le modus operandi. Un premier texte sur lequel on a pu méditer et prier. Puis le lendemain, on avait un entretien d’une demi-heure. Chaque jour, l’accompagnateur nous donnait un nouveau texte en fonction des échanges. Le samedi, on a participé à une clôture collective sur l’expérience. Si on refait l’expérience, l’année prochaine, je recommence !

Ce que cela vous apporte ?

Un des axes du carême, c’est la prière, le jeune, le partage. Une bonne manière de rentrer dans le carême, de prier davantage. La méthode, c’était la méthode ignacienne, celle des Jésuites. J’aime bien aussi aller voir le texte grec, comment il a été traduit. Cela doit aussi se vivre avec les cinq sens, on essaie de comprendre le texte avec l’ouïe, les odeurs… En se mettant dans la peau des différents protagonistes. On se reconnaît en Zachée, les Pharisiens, Jésus.

Ce que le fait de prier vous procure ?

Du sens dans ma vie, d’avoir une lumière intérieure qui me guide, de garder un cap, une sérénité.

Oser parler de sa foi, comme vous le faites, pas peur d’être étiquetée ?

Ce n’est pas simple. On sait qu’on est soumis à la critique, au jugement, même à la raillerie. J’ai tellement une grande joie de croire en ma foi que ce serait triste de la taire, de ne pas la partager. Sans faire du prosélytisme, témoigner de la joie de croire, de ce qu’elle m’apporte dans la vie de chaque jour. Parfois le dire, cela déstabilise. Dans notre société, on vit dans le bruit, le consumérisme, on a tendance à éluder ces questions existentielles. Des questions qui nous relient à toute l’humanité, d’aujourd’hui et d’hier.

Catherine Ludewig